Hichem DrissPhotographe
Biographie
Hichem Driss a quitté la Tunisie pour aller faire ses études à Paris, où il a entamé sa carrière de photographe. En 1998 il est rentré à Tunis pour créer le studio Barguellil.
Un lieu de création, dans lequel il produit des commandes publicitaires et des projets personnels (tirages pour les artistes, livres d’art).
Son travail a parcouru le monde avec pour son compte des participations à des expositions/foires et évènements prestigieux:
La Fiesta des sud de Marseille,1997, la 9ème Biennale africaine de la photographie de Bamako, Le Festival «Noorderlicht » aux Pays-Bas (année), Le mois de la photo d’Athènes ( année), la Fondation Aperture à New York en 2006, La Galerie KO21 en 2011, L’institut du monde arabe (année), L’institut des cultures d’islam (année), Talan Tunis ( année), La boite Tunis 2017, Le festival Jaou Tunis 2022.
Le travail de Hichem porte essentiellement sur la mémoire et la trace. Il guette le changement qui l’entourent aussi bien à travers la nature qu’à travers l’empreinte du politique sur l’urbanisme et la société. Le travail de Driss est une véritable archive historique de moment phare de l’histoire de la Tunisie.
Hichem Driss photographie
Tout ça pour ça
Il est vrai que ces lieux ne sont pas des monuments reconnus, mais l’histoire s’incarne dans mille lieux, de mille façons différentes. Ces ensembles construits par le temps, tirent leur signification du rapport qui a été construit par leurs utilisateurs. Et ces images représentent une manifestation de trace de lieux ancrés dans la mémoire des Tunisiens, de par les souvenirs nés au sein de ces murs, des souvenirs d’enfance et d’insouciance d’une époque déchue. Mais tout ce qu’il en reste aujourd’hui, c’est l’écho des espaces vides et l’odeur de la solitude. Ces lieux ont rendu l’âme suite à la crise qui a touché le secteur de plein fouet, ce qui a engendré un arrêt de travail pour des centaines de millier de personnes. Ces espaces se retrouvent aujourd’hui désertés, oubliés et inutiles. Des hectares de terrains bâtis qui ne servent plus à rien, pire encore sont en train d’être englouti par le sable et envahi par la végétation.
Des projets de vie disparus sous les dunes qui recouvrent les courts et les pièces d’eau. Oubliés par tous ceux qui les ont côtoyés et ceux qui les ont bâtis, ce projet photographique ambitionne de revaloriser l’architecture de ces bâtiments et de regarder au-delà de la fonction qui leur a été attribuée pour inciter à réimaginer leur utilisation.